Le biocarburant, hélas...

    
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              Un article, publié sur Que choisir ce matin, 
     semble indiquer que le biocarburant "superéthanol E85" 
                       (voir l'article du 27/02/2008 
        http://claudine.over-blog.fr/categorie-10311302.html) 
                         n'est pas la solution idéale...


vendredi 7 mars 2008
Biocarburant

Afin de lutter contre le réchauffement climatique, les Français seraient partants pour remplir leur réservoir avec du biocarburant. Mais ce dernier n'est, pour l'instant, pas viable économiquement et son bilan écologique n'est pas aussi brillant qu'on le pense.

D'après un sondage réalisé à la demande des producteurs français de bioéthanol, 83 % des Français seraient prêts à utiliser le superéthanol E 85 (son nom à la pompe) pour lutter contre le réchauffement climatique et réduire la dépendance du pays vis-à-vis du pétrole. Manifestement, les sondés qui ont répondu à cette enquête sont bien mal informés. L'écobilan de l'E 85, lorsqu'il n'est pas commandé par les producteurs eux-mêmes, n'est pas très favorable. Le produire consomme beaucoup d'énergie, en l'occurrence du pétrole ! Au final, son intérêt est très limité du point de vue du réchauffement climatique. Quant à réduire la dépendance vis-à-vis du pétrole, il faudra trouver autre chose. L'E 85, en effet, se substitue à l'essence et non au gazole. Or la France roule à plus de 70 % au diesel. Résultat, des importations massives de gazole et une surproduction d'essence qu'il faut exporter. Et pour l'automobiliste, rouler à l'éthanol, c'est 30 % de surconsommation par rapport à l'essence. S'il n'est pas perdant en remplissant son réservoir, c'est que le contribuable finance à sa place. Sans la défiscalisation accordée par l'État, l'E 85 n'est pas viable. Enfin, la hausse du cours du baril ne constitue pas un avantage déterminant pour l'éthanol puisqu'elle renchérit son coût de production. Contrairement aux sondés, les automobilistes ne s'y sont heureusement pas trompés. Les ventes de voitures « flex fuel » ne décollent pas, elles n'ont d'ailleurs pas droit au bonus écologique.

Elisabeth Chesnais